#33 Les Floridées (première partie)
Il y avait « idées » dans « Floridées » et Floride aussi. Son rêve. La Floride, la chaleur, les États-Unis. Un rêve en grand qu’elle n’avait pu lui faire partager. François avait peur de l’avion.
Il y avait « idées » dans « Floridées » et Floride aussi. Son rêve. La Floride, la chaleur, les États-Unis. Un rêve en grand qu’elle n’avait pu lui faire partager. François avait peur de l’avion.
Je suis jalouse. Jalouse et furieuse. Tout au long de ma lecture. Cette oscillation permanente entre ces sentiments mêlés ne rend pas la lecture confortable. Avec en sus une admiration sans bornes. Je traque la phrase bancale qui déséquilibrerait l’édifice, le chapitre superflu, le passage qui lasse, suscite un brin d’ennui, provoque l’envie de sauter…
Il sera bien là. Un sas de décompression. Avant d’affronter la suite. Un retour en France après huit années. Son frère lui a loué une chambre tout en haut de cette villa. La seule à ne pas porter de nom. Juste un phare bleu peint sur le blanc de la boîte aux lettres […]
L’amie va mourir, mais le livre qui la met en scène n’est pas triste, parce que l’amie est extravagante, libre, forte, étonnante, fascinante autant par son coté solaire que ses zones d’ombre effleurées avec pudeur et discrétion par l’auteure. C’est ainsi que Catherine Serre a décidé de nous la donner à voir par petites touches…
Je ne parle ici que de ce que j’aime et ai envie de partager. Ainsi donc le dernier livre de Christine Jeanney qui est un régal à lire également à voix haute. Dialogue entre une mère âgée qui vit seule et sa fille qui vit loin. Le livre débute par une suite de tirades courtes…
Blanche, dit-on, de la nuit sans sommeil. De la même couleur que la page de l’écriture qui se refuse. Dans le cadran de la nuit, les aiguilles ont disparu. Un cri comme flèche trouant les ténèbres. Maman. Refuge ultime, rempart imaginaire, l’appeler encore au-delà de l’âge, quand raison perdue, Maman.
Parce qu’il est des livres qu’on a de suite envie de partager à voix haute…
… du coude, cogner celui qui est assis ou couché à côté, pour lui lire
Le nom qu’on leur a donné… Résidences secondaires (suite).
Est-ce qu’elle y avait pensé lorsqu’elle avait acheté en seulement vingt minutes, et se décider aussitôt la visite terminée, qu’elle avait faite seule, juste accompagnée de l’agent immobilier ? Parce qu’elle s’en souvient maintenant, c’était bien là qu’il l’avait déposée pour aller garer sa voiture, devant ce panneau bleu qui indiquait le nom de la rue […]
Une des plus belles villas du front de mer. Et tout l’été, indécente, avec son toit à moitié arraché et tout l’été sa blessure exposée comme négligence, ce laisser en l’état, quand celle un peu plus loin, tout aussi abîmée, mais de suite on s’en était occupé. Et pour laisser passer l’équipe d’urgence,
Les Marguerites. Juste parce qu’il y en avait une touffe au pied de l’escalier de service, de l’autre côté de l’entrée principale, et qu’elles avaient survécu à la longue période où la villa n’avait plus été occupée… Avaient survécu à tout, à l’abandon, au piétinement lors des grands travaux de rénovation,