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Le rêve de Noël.

Hors série de circonstance.

J’ai fait un rêve étrange cette nuit, celle de Noël. Une amie dont au réveil j’ignore l’identité, à qui même ressemblait-elle, à Véronique, à Christiane ou à Martine, – que toutes les trois je ne vois plus, des amies précieuses en tout cas et celle du rêve était de celles-là, une amie dont on sait qu’elle ne peut que vous vouloir du bien, énergique comme les trois autres, des filles qui prennent la vie à bras le corps, ne se contentent pas de la vivre du bout des lèvres, des filles qui connaissent des gens, des gens qui, des gens à qui on peut demander, et justement celle du rêve, elle, c’était une éditrice qu’elle connaissait, une amie éditrice, à qui elle avait montré ma romance de Noël, qui l’avait lue – et comme cela avait insufflé un élan violent et vertigineux à son avancée-, et qui la publierait, puis lui avait montré la dernière partie et non, elle ne convenait pas, il faudrait la revoir, elle avait dit, et de fil en aiguille, ce besoin viscéral de m’assurer que je ne marche pas au-dessus du vide, comme si la vie était autre chose que du vide, tu es là, tu n’y es plus, c’est ainsi, j’avais posé des questions  qu’elle éludait et finalement poser celle-là et insister un peu comme ces enfants qui demandent si le Père Noël, il existe ou pas, qui vont trouver la maîtresse, pensant qu’elle, elle doit savoir, puisqu’elle sait tant de choses ou alors qu’elle ne leur mentira pas, pas comme les font les parents et l’enfant le sent bien que quelque chose cloche, de si bien les connaître et depuis tant d’années, j’avais demandé si elle l’avait vraiment lue, ma romance, jusqu’à la question ultime qu’il n’aurait pas fallu poser, j’ai demandé si elle existait vraiment, ton amie éditrice, et à la réponse j’avais ressenti ce que les enfants  éprouvent lorsqu’enfin ils l’obtiennent, la vérité. Et l’écriture de la romance de Noël allait s’arrêter là, on venait de lui signer son arrêt de mort, mais pourquoi elle disait, qu’est-ce que cela change ? Même quand tu apprends la vérité sur le père Noël, tu continues à recevoir des cadeaux…  Il faudrait donc continuer à l’écrire. C’est ce qu’elle disait, l’amie du rêve.

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Un Commentaire

  1. quelle jolie réflexion sur le pourquoi des choses, le pourquoi faire, la place de l’édité, la place tout court…
    écrire pour vivre
    et cette longue phrase qui raconte comme tu sais si bien les coudre…

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