#33 Les Floridées (première partie)
Il y avait « idées » dans « Floridées » et Floride aussi. Son rêve. La Floride, la chaleur, les États-Unis. Un rêve en grand qu’elle n’avait pu lui faire partager. François avait peur de l’avion.
Il y avait « idées » dans « Floridées » et Floride aussi. Son rêve. La Floride, la chaleur, les États-Unis. Un rêve en grand qu’elle n’avait pu lui faire partager. François avait peur de l’avion.
Il sera bien là. Un sas de décompression. Avant d’affronter la suite. Un retour en France après huit années. Son frère lui a loué une chambre tout en haut de cette villa. La seule à ne pas porter de nom. Juste un phare bleu peint sur le blanc de la boîte aux lettres […]
Lecture d’extraits par les écrivaines et poétesses, Françoise Renaud, Milène Tournier, Caroline Diaz, Nathalie Holt, Louise Holt Bouillon. Leurs voix à nouveau qu’elles m’avaient déjà prêtées pour les vidéos de mon projet « le nom qu’on leur a donné… Résidences secondaires d’une station balnéaire de la Manche ». GRATITUDE. Parce qu’en plus de leurs voix, que j’aime,…
Hors série de circonstance. J’ai fait un rêve étrange cette nuit, celle de Noël. Une amie dont au réveil j’ignore l’identité, à qui même ressemblait-elle, à Véronique, à Christiane ou à Martine, – que toutes les trois je ne vois plus, des amies précieuses en tout cas et celle du rêve était de celles-là, une…
Cécile a tout pour écrire, l’histoire, les prénoms, le secret. Il n’y a plus qu’à remplir. Elle peut partir de sa tristesse, mais on devrait plutôt parler de dévastation. Quels mots avait employés le coach au juste ? Quelles questions lui avait-il posées ? Étranges, si on y repense. Étiez-vous heureuse avant ?
Il se demandait comment était né son projet à elle, la photographe dont il ne trouvait pas trace hormis ceci, ces quelques photos restreintes au nom qu’avaient reçu les résidences secondaires de la station balnéaire, photos qu’il finirait par user irrémédiablement à force de les passer en revue l’une après l’autre dans l’espoir de distinguer un détail qui le mettrait sur sa piste, à force de les sortir de la poche intérieure de sa veste parka chaque soir en rentrant et de les y remettre chaque matin comme un talisman dont il serait imprudent de se séparer. Comme on vérifie qu’on a bien ses clés avant de claquer la porte,
Blanche, dit-on, de la nuit sans sommeil. De la même couleur que la page de l’écriture qui se refuse. Dans le cadran de la nuit, les aiguilles ont disparu. Un cri comme flèche trouant les ténèbres. Maman. Refuge ultime, rempart imaginaire, l’appeler encore au-delà de l’âge, quand raison perdue, Maman.
Le nom qu’on leur a donné… Résidences secondaires (suite).
Est-ce qu’elle y avait pensé lorsqu’elle avait acheté en seulement vingt minutes, et se décider aussitôt la visite terminée, qu’elle avait faite seule, juste accompagnée de l’agent immobilier ? Parce qu’elle s’en souvient maintenant, c’était bien là qu’il l’avait déposée pour aller garer sa voiture, devant ce panneau bleu qui indiquait le nom de la rue […]
Une des plus belles villas du front de mer. Et tout l’été, indécente, avec son toit à moitié arraché et tout l’été sa blessure exposée comme négligence, ce laisser en l’état, quand celle un peu plus loin, tout aussi abîmée, mais de suite on s’en était occupé. Et pour laisser passer l’équipe d’urgence,
Les Marguerites. Juste parce qu’il y en avait une touffe au pied de l’escalier de service, de l’autre côté de l’entrée principale, et qu’elles avaient survécu à la longue période où la villa n’avait plus été occupée… Avaient survécu à tout, à l’abandon, au piétinement lors des grands travaux de rénovation,