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#14 L’écrin

Le nom qu’on leur a donné… Résidences secondaires (suite).

Toi, tu pourrais vivre n’importe où, il dit, vivre avec Ben, avec le mari de Julie et même avec Julie, tu pourrais. Sans maison sans objet. Pas sans objet, elle dit, ni sans maison. D’ailleurs, il lui en faut toujours plus. Pour les ranger, les engranger. Des meubles, elle en a plein. Et des objets aussi. Qu’elle n’a même pas choisis. Des trucs qu’on lui a laissés. Avant, c’était juste des objets, puis un jour c’était devenu des souvenirs et son existence était comme scotchée à la leur et après juste continuer… Tu pourrais vivre sans rien, il dit, sans objet. Tu n’as besoin de rien, même pas des chiens. Il y a tant de certitude dans sa voix. Elle hésite. Non, pas sans les chiens. Tout quitter. Elle évalue l’idée. Même sans les chiens, elle pourrait. Parce que dans ta tête, tu as tout. Tu n’as plus besoin de rien, il dit, dans ta tête tu as tout.

Audio, écoutez plutôt que lire…

Audio c’est ici, voix d’Anne Dejardin

Mon intention :

Pour continuer mon travail Le nom qu’on leur a donné… Résidences secondaires d’une station balnéaire de la Manche.

Une photo par jour, c’était sur ma page La vie en face ne vous déplaise | Facebook. J’avais volontairement laissé hors champ la villa. Parce que, avais-je écrit, « à regarder seulement la photo du nom de baptême, c’était comme regarder par le trou de la serrure et depuis ne rien voir, inventer, on pouvait ». C’est donc ce que je fais ici : pour chaque nom un bout de leur histoire dévoilé.

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