#22 Les Myrtilles
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#22 Les Myrtilles

Le nom qu’on leur a donné… Résidences secondaires (suite)

« Tu ne pouvais pas me laisser faire ? Tu as vraiment fait n’importe quoi ! » Sa voix hargneuse, sa voix colère, sa voix qui perce les haies des voisins, passe au-dessus du mur du fond du jardin. Sa voix qui se croit seule. Sa voix longtemps à hurler. Sa voix injures. Sa voix insanités |…]

#21 Ma petite folie
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#21 Ma petite folie

Le nom qu’on leur a donné… Résidences secondaires (suite)

Si vite passée, une vie. Comme les autres, elle ne l’avait pas cru. Entendu peut-être, mais pas assimilé. Pour bien mourir, il faut ne pas avoir de regrets. Est-ce qu’elle en a ? À part peut-être d’avoir été trop sage, quand tant d’autres autour se permettaient… Mais quoi donc[…]

#20 L’abri côtier
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#20 L’abri côtier

C’est là qu’elle vivait, lui avait-on dit. Du moins c’est le bruit qui avait couru, que le sourd-muet lui avait offert un temps d’occuper sa vieille caravane, celle qui était placée à côté de sa maison à lui, une espèce de hangar préfabriqué dont il avait hérité à la mort de sa mère. Il aurait voulu savoir d’où lui venait le nom : L’abri côtier

#19 Mélusine
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#19 Mélusine

Quand les parents de Renaud se sont mariés et qu’ils ont acheté la maison, elle portait déjà ce nom. La légende de Mélusine, ils y font référence sans arrêt. C’est devenu un sujet de plaisanterie récurrent, de celles qui ont été répétées tant de fois

#18 Anonyme
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#18 Anonyme

Elle arrose. La chaleur intense encore malgré l’heure tardive. Celle d’après le coucher de soleil. Les couleurs vont se liquéfier dans la nuit. Mais il faudra attendre encore. Sans les admirer, elle arrose. Elle reste concentrée sur le gazon. C’est sa préoccupation principale. Une bande de trois mètres sur quatre juste devant sa villa en front de mer.

#16 Villa Mathilde
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#16 Villa Mathilde

Le nom qu’on leur a donné… Résidences secondaires (suite). C’est précisément l’histoire qui ne se raconte pas, surtout pas. Celle dont on ne saura rien, celle qui garde dans le désir, l’envie violente qui bute contre l’empêchement. Ainsi les postillons de Brel contre ses propres dents qui déjà voudraient la dévorer, bien avant son retour,…

#13 Gré du vent
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#13 Gré du vent

Le long du temps, à marcher à photographier, elle avait bien dû le connaître. Ce temps incompressible nécessaire au surgissement. Le long du temps, eux, ils l’avaient perdu. Ils étaient attablés dans la véranda verrue, premier prix, châssis alu, qu’il avait fait rajouter à la villa. Pendant qu’elle photographiait, elle avait bien dû penser, s’être dit peut-être