Elle parle des corps de Anne Dejardin – Livre – Decitre
Extrait : « Il y a cette femme qui pourrait être toutes les femmes. N’importe laquelle. Vous ou moi. Ça, c’est le refrain, le leitmotiv, la phrase qui appelle toutes les autres, qui tire tous les textes et les rassemble. Ils sortent d’elle. De cette phrase musicale : il y a cette femme qui pourrait être toutes les femmes… Il y a lui, Sylvain, mais cela pourrait être Benjamin, Nicolas ou Éric. On le connaît, on l’a toutes croisé, cet homme-là, chacune a le sien quelque part dans sa tête… »
La narratrice expose des personnages différents qui ont en commun l’abandon et la douleur. Ces « elles » ne sont jamais les mêmes, corps confondus parfois avec celui de la narratrice dans les chapitres où elle écrit, relit ou modifie son texte.
Anne Dejardin vit tantôt dans le Var, tantôt dans la baie du Mont St Michel. Elle parle des corps est son quatrième roman.
J’en parle…
L’écrivaine, Sylvie Callet, en parle…
« Ce texte, je l’ai construit de parpaings d’abandon », nous dit l’autrice. « Ce qui relie mes personnages ? Ils se tiennent ensemble au bord du gouffre. Ils hébergent en eux (en noeud ?) l’abandon. »
De la peur ancestrale d’être abandonné.e, Anne Dejardin a fait un livre, un roman poétique psychologique où les histoires de chacun.e s’enjambent et s’entremêlent dans la même urgence à dire : la rupture, la souffrance, l’exclusion, le sevrage, le deuil. Les injonctions faites aux femmes. Leur dévastation intérieure. « Le trou que ça fait dans le corps ».
A ces blessures qui noircissent le cœur, terrorisent, accablent, submergent… s’opposent les blancheurs : celle, molle et cotonneuse, du canapé de la psy ; celle, trompeuse mais rassurante, des pages qui restent à écrire.
Narrés dans une langue qui s’affranchit à dessein de la norme linéaire et de la syntaxe, les récits d’Anne ne cessent de se découdre et se recoudre plus loin, ailleurs, autrement, dans une discontinuité et une ambiguïté assumées. Comme un patchwork répétant de façon anarchique différents motifs qui, chacun, se font écho.
« Elle parle des corps » est une traversée exigeante et prégnante d’où l’on ne revient pas indemne.
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Le dernier livre de Sylvie Callet, Fatum, publié aux éditions du Caïman, a reçu le prix Lyon-Polar 2023, Dora-Suarez. Bibliographie – Prix littéraires – Revue de presse – Sylvie Callet (atout-ecriture.fr)
Découvrir tous ses talents sur son site Apprivoiser l’écriture – Sylvie Callet (atout-ecriture.fr)
L’écrivaine, Catherine Choupin, en parle :
« Le ton de ce livre est unique, même si le thème n’est pas nouveau. Une femme de 50 ans se livre à nous sans fard, pratique une introspection parfois douloureuse, mais toujours tempérée par l’humour. Que de trouvailles de style étonnantes et imagées pour nous faire comprendre ce qu’elle a ressenti dans le passé, ce qu’elle ressent dans le présent, et pour décrire son entourage, tantôt bienveillant, tantôt maléfique ! Contrairement à ce qui se passe dans les contes, la mère et la belle-mère ont échangé les rôles et le prince charmant ne semblait pas si charmant que cela au premier abord.
Une leçon de bonheur tout à fait concrète et si personnelle.
J’ai vraiment passé un bon moment avec ce livre et j’ai le sentiment d’avoir une nouvelle amie. »
Existe en version numérique ou broché. Commander ici ou auprès de l’auteur.
Pour dépasser l’épreuve de la retraite, l’auteure décide de revisiter son passé. À travers une écriture incisive et poétique, elle nous livre ses anecdotes d’enfant, de femme, de mère mais aussi celles de son quotidien. Son divorce, son remariage, ses beaux-enfants et, bientôt, son premier petit enfant… La vie en somme, souveraine et intrépide, la vie qui n’est qu’un éternel recommencement. Une biographie-fiction qui dépeint avec humour et légèreté les joies et les peines de la vie d’une femme, entre contraintes du conformisme, attentes des autres et écoute de soi.
Existe en version numérique ou broché. Commander ici ou auprès de l’auteur.